De Tamara Fretz avec la collaboration de Anet Spengler Neff et Markus Bär.
Traduction: Daniel Gilliéron

• Évolution. L’auroch arborait d’énormes cornes.
• Anatomie. Le cornillon est un os innervé, irrigué par des vaisseaux sanguins, complètement soudé au crâne; ses cavités communiquent avec les sinus frontaux et nasaux. La corne est chaude, sensible au toucher et vivante!
• Communication. Chaque position des cornes exprime un signal à l’égard des congénères permettant aux vaches d’éviter des affrontements directs et de reconnaître la hiérarchie à distance.
• Comportement social, toilettage. Les vaches se servent de leurs cornes pour se gratter ou frotter elles-mêmes ou mutuellement sans se blesser, ce qui témoigne qu’elles sont conscientes de leurs cornes et qu’elles les maîtrisent.
• Organe métabolique, digestion. La fermentation de la cellulose dans la panse crée des gaz qui sont expulsés et qui rencontrent l’air que la vache expire lorsqu’elle éructe. Ceux-ci parviennent à la corne via les sinus frontaux et nasaux et passent probablement à travers la barrière sang-gaz via les muqueuses tapissant ces cavités.
• Naturellement sans cornes. Depuis plusieurs siècles il existe des races bovines qui sont par nature dépourvues de cornes. Le caractère «écorné», transmis de manière dominante, est probablement apparu spontanément et a ensuite été favorisé par la sélection.
• Risque de blessures. Les statistiques des accidents ne reflètent pas l’argument principal des opposants. Des accidents impliquant les cornes peuvent survenir, mais ceux qui concernent les coups de pied sont nettement plus fréquents. Se faire coller contre le mur par un bovin arrive aussi plus souvent qu’être blessé par ses cornes.
• Loi sur la protection des animaux. Selon l’avis de spécialistes, l’écornage systématique contrevient à la loi suisse sur la protection des animaux en vigueur.
• Détention en stabulation libre. Les vaches à cornes peuvent très bien être détenues en stabulation libre, si celle-ci est correctement dimensionnée et aménagé et si les bovins sont manipulés calmement et de manière réfléchie. Les races aux grandes cornes, comme par exemple les bovins Salers, se prêtent aussi bien à la stabulation libre.
• Chaleur corporelle. Des études scientifiques ont montré que les cornes permettent aux vaches vivant dans les zones de climat tropical de réguler la température corporelle.

--> Arguments pour l’Initiative pour les vaches à cornes (pdf)